Huayna Potosi and miner cemetery

Ascension du Huayna Potosi : le 6000+ m le moins chers au monde

Gravir une montagne de plus de 6 000 mètres semblait réservé à d’autres, ces aventuriers de documentaires, pas à moi. Mais l'ascencion du Huayna Potosi a tout changé. Ce sommet, l’un des plus abordables et accessibles au monde, permet d’entrer dans la peau d’un véritable alpiniste, même sans aucune expérience alpine préalable. C’est parfait pour celles et ceux qui souhaitent se lancer un défi, vivre une aventure en haute altitude pour la première fois, et se sentir en sécurité avec des guides expérimentés — le tout sans se ruiner. La seule chose requise : l’envie d’essayer et le goût de l’aventure.

Au pied du Huayna Potosi, emmitouflé dans une doudoune empruntée et tenant un piolet, j’ai ressenti ce mélange de nervosité et d’émerveillement propre aux grands voyages. C’était ma première ascension de ce type, avec un vrai équipement sur le dos et les vraies conséquences de l’altitude et du climat qui trottaient dans ma tête. Ce fut difficile — il n’y a pas à le cacher. Mais atteindre le sommet a tout récompensé : chaque pas, chaque rafale glaciale, chaque souffle court. Laissez-moi vous raconter mon aventure sur cette montagne mythique de Bolivie, et peut-être que vous vous reconnaitrez dans ces traces de pas.

Table of Contents

Alpinist climb the old glaciar at Huayna Potosi

Les essentiels

  • C’est une aventure de deux ou trois jours proche de La Paz, idéale pour vivre une expérience de montagne rapide mais intense.
  • Le Huayna Potosi est l’un des sommets de plus de 6 000 mètres les plus accessibles financièrement au monde, ce qui le rend abordable pour de nombreux voyageurs.
  • Une bonne condition physique et une acclimatation correcte à l’altitude augmentent considérablement vos chances de réussite.

Tout ce qu’il faut savoir sur l’ascension du Huayna Potosi

Où se trouve cette montagne ?

Le Huayna Potosi s’élève dans la Cordillère Royale en Bolivie, à un peu plus d’une heure en voiture de La Paz, l’une des principales villes du pays. La plupart des voyageurs passent par La Paz pour accéder à la région. Se promener dans son centre animé, surtout autour de la rue Sagárnaga, c’est se faire aborder par de nombreuses agences proposant des excursions : “Ascension du Huayna Potosi” apparaît en gras sur leurs affiches, aux côtés du salar d’Uyuni et d’autres aventures andines.
L’aventure commence donc dans les rues chaotiques de La Paz, déjà à 3 800 mètres d’altitude. Les montagnes surplombent la ville, rappel constant de l’aventure qui vous attend à ses portes.

Pourquoi est-elle célèbre ?

La réputation du Huayna Potosi n’est plus à faire parmi les voyageurs : c’est l’un des rares sommets de plus de 6 000 mètres au monde accessible sans expérience technique poussée et à prix réduit. Ces dernières années, le bouche-à-oreille a attiré de plus en plus de monde en quête d’un vrai challenge d’alpinisme sur un budget routard.
L’ascension peut se faire en deux ou trois jours selon votre acclimatation et votre expérience du matériel. Beaucoup optent pour deux jours s’ils sont déjà acclimatés ou ont déjà grimpé en altitude. J’ai choisi la version trois jours, vivement recommandée pour les débutants ou si vous avez le moindre doute concernant l’altitude. Cette première journée d’acclimatation et d’apprentissage du matériel m’a mis en confiance et m’a évité d’être perdu ou anxieux.
Le prix me sidère encore : mon expédition de trois jours m’a coûté environ 120 $, équipement, guide, repas et hébergement compris ! Gravir un sommet de plus de 6 000 m à ce tarif, c’est du jamais vu en Europe ou en Amérique du Nord.
Pour donner une idée, La Paz est déjà à 3 800 m. Depuis là, on monte en voiture jusqu’au premier camp de base à 4 700 m, puis l’ascension jusqu’au sommet s’effectue sur 1 300 mètres de dénivelé répartis sur deux à trois jours — chaque jour un peu plus dur, chaque nuit un peu plus froide.

La météo

La météo au Huayna Potosi est réputée imprévisible. Lors de mon ascension, nous avons eu du soleil, du ciel bleu, puis soudain des nuages, des averses de neige et des bourrasques glaciales. Même lors de la “bonne” saison, tout peut changer en une heure, il faut donc être prêt à tout.
Mon conseil principal : amenez toujours des couches supplémentaires, quelle que soit la météo annoncée. Le jour, le soleil donne une fausse impression de chaleur, mais les nuits et les matinées sont réellement glaciales. Les couches sont vitales, vous me remercierez d’avoir apporté une bonne doudoune, des sous-vêtements thermiques et des accessoires bien chauds. Ressentir à la fois la chaleur du soleil et le froid mordant de la nuit, c’est unique à la haute montagne. Il faudra s’adapter, car ici, la montagne décide.

Avec quelle agence partir ?

La Paz compte de nombreuses agences proposant l’ascension du Huayna Potosi — il y en a au moins cinq à dix, mais les offres sont loin de se valoir. Certaines organisent leur propre expédition, d’autres font office d’intermédiaires et rejoignent un autre groupe. Les agences reconnues attirent souvent des groupes de huit à dix personnes, ce qui met de l’ambiance, mais réduit l’attention sur chaque grimpeur.
D’après mon expérience, viser une petite agence moins connue est payant. Notre équipe était composée de trois grimpeurs et deux guides, un ratio parfait. En montagne, on progresse parfois encordés : si vous êtes dans un gros groupe, tout le monde doit avancer au même rythme, ce qui peut vite être frustrant ou même dangereux si quelqu’un cale. En petit groupe, on progresse à son rythme.

Personnellement, j’ai réservé mon ascension avec Ampharal Operador Turistico, très professionnels et flexibles avec un petit groupe. À noter : il y a beaucoup d’intermédiaires, donc on ne sait pas toujours à l’avance quelle agence s’occupera vraiment de l’expédition. Voici d’autres agences bien notées :

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L’aventure jour après jour

Jour 1 – Préparatifs, glacier école et acclimatation

Rendez-vous tôt au centre de La Paz, je laisse mon gros sac et ne prends que l’essentiel pour trois jours à la montagne. L’air est déjà rare en ville, l’équipe (tous trentenaires) est enthousiaste, ça s’annonce bien.
Direction El Alto, où l’agence distribue notre équipement : gants épais, doudoune, collants thermiques, grosses chaussures, lampes frontales. Le tout inclus, mais il faut prévoir quelques extras — de bonnes lunettes de soleil (j’ai dû en racheter pour 50 bolivianos), des chaussettes hautes (location 30 bolivianos), un tour de cou (acheté 40 bolivianos). Ces accessoires sont indispensables à cette altitude !
Petit arrêt en supermarché pour acheter snacks et piles (très utile en montagne !).
Le camp de base se trouve à 4 700 m. Le refuge est simple : un bâtiment en terre et brique, une pièce d’entrée pour l’équipement, une salle de repas, un dortoir au-dessus pour 20 à 25 matelas. Simple, mais efficace après le grand air.

On déjeune, on s’installe, puis, l’après-midi, direction le “vieil glacier” pour la pratique (en couches bien chaudes !). Marche d’environ 40 minutes, l’altitude commence à peser.

Au glacier, les guides nous apprennent à mettre les crampons, s’encorder, utiliser le piolet — une première pour la plupart d’entre nous. Marcher sur la glace est fun, mais déstabilisant.

Dernier exercice : gravir une pente raide de 50 mètres avec le piolet, en sécurité sur corde. Les mollets chauffent sérieusement !

Si j’ai retenu une chose, c’est qu’il faut muscler ses jambes avant de venir ici.

La soirée est détendue, on partage un bon dîner chaud à 18h, puis chacun file au lit dans un dortoir plein d’excitation.

Lorsque vous voyagez à l’étranger pour les vacances, vous êtes toujours exposé à des risques comme une intoxication alimentaire, des blessures ou même la perte de bagages. En réservant une assurance avec EKTA, vous partez l’esprit tranquille en sachant que vous êtes couvert, et vous pouvez ainsi profiter de votre voyage sans stress.

Jour 2 – Le vrai défi commence

Matinée tranquille, sans stress, on vérifie les sacs et on laisse tout le poids inutile au premier camp. Départ après le déjeuner en direction du second camp.
Le sentier commence en douceur, repassant par le glacier de la veille. Plus ça monte, plus les jambes brûlent, chaque trois pas, j’ai le souffle court ! Heureusement, pas de mal d’altitude pour moi, juste une intense fatigue.
La météo du deuxième jour est légendaire : nuages, neige, puis même des sons étranges dans l’air — comme de l’électricité avant la foudre. Naturellement, ça fait peur et rappelle à quel point on est exposés ici.
Après 2h30, arrivée au camp d’altitude à 5 220 mètres. Tout est blanc et dans la brume. Le dortoir est rustique, mais le thé chaud, les snacks et la bonne humeur réchauffent. On tente de sécher les vêtements et de se préparer pour l’ultime étape.
Dîner tôt, puis tout le monde tente de dormir dès 18h30. Demain sera la journée la plus dure, le départ a lieu avant l’aube.

Jour 3 – La journée la plus dure

Réveil à 00h30. Impossible de partir plus tôt vu le froid et la nécessité d’atteindre le sommet au lever du soleil.

On s’équipe en silence, on mange rapidement des œufs, on vérifie le matériel. Certains prennent des médicaments contre l’altitude. Le guide m’encorde seul — ouf, si je faiblis, je ne retiendrai pas le reste du groupe.

Départ dans le noir total, les lampes frontales d’autres alpinistes dessinent des lignes dans la neige.

La première heure est froide, mais gérable. On garde les couches légères pour le début, puis on ajoute au fur et à mesure que le froid s’intensifie.

La montée devient de plus en plus raide et étroite. Autour de 5 500 m, chaque pas est un test de volonté. La crête est parfois tellement étroite qu’un pied à la fois passe, avec un vide impressionnant à côté.

Finalement, la lumière pointe, mais le brouillard nous vole le lever de soleil tant attendu.

Après plus de 5 heures de montée continue, atteindre le sommet est un immense soulagement et une vraie joie. On se congratule, on prend des photos, le bonheur est palpable. Tout le monde n’arrive pas au sommet — certains demi-tour pour cause de mal d’altitude — mais j’ai eu la chance d’y parvenir.

Le plus dur ? La descente ! Les jambes tremblent, l’épuisement est total, je m’arrête souvent pour respirer.Mais chaque fois que je repense à la montagne, c’est une profonde gratitude qui domine.

Bien qu’il soit souvent considéré comme l’un des 6000 mètres les plus faciles, l’ascension est physiquement exigeante et ne doit pas être sous-estimée. Une bonne forme physique et une acclimatation adéquate sont essentielles pour réussir.
Aucune expérience préalable n’est nécessaire si vous participez à une excursion guidée. L’itinéraire standard de 3 jours inclut une formation sur glacier et la pratique avec crampons et piolet.
La plupart des personnes choisissent l’itinéraire de 3 jours pour une meilleure acclimatation et un bon apprentissage. Il est possible de le faire en 2 jours, mais le risque de problèmes d’altitude est plus élevé.
La saison sèche de mai à septembre est la plus recommandée, offrant des conditions météorologiques plus stables. Les ascensions hors saison sont plus risquées à cause de la neige et du mauvais temps imprévisible.
Comptez entre 100 et 200 USD pour un trek guidé de 3 jours en groupe, incluant l’hébergement, l’équipement et les repas. Vérifiez que tout le matériel et la formation sont inclus.
La plupart des agences fournissent bottes, crampons, piolets, cordes, vestes et casques. Apportez vos sous-vêtements techniques, chaussettes épaisses, gants, bonnes lunettes de soleil, en-cas et piles pour lampe frontale.
Les températures peuvent descendre bien en dessous de zéro, surtout la nuit et près du sommet. Préparez-vous à des températures entre -10°C et -20°C avec le froid du vent le jour de l’ascension.
Acclimatez-vous plusieurs jours à La Paz ou à une altitude similaire avant l’ascension. Buvez beaucoup d’eau, montez lentement, et écoutez toujours votre corps.
Certaines agences proposent des porteurs moyennant un supplément, pour aider à transporter les bagages lourds entre le camp de base et le camp supérieur. Cela peut faciliter le jour de l’ascension.
La couverture mobile est limitée voire inexistante pendant l’ascension. Prévenez vos proches que vous serez hors ligne durant l’aventure.
Les installations sont très basiques, généralement sans douche. La plupart des grimpeurs passent trois jours sans pouvoir se laver.
Vous dormirez dans des dortoirs en refuge, sur des matelas partagés. Prévoyez un drap-sac pour plus de confort et de chaleur.
Elle est considérée sûre avec des guides expérimentés et des précautions appropriées, mais l’altitude et la météo comportent toujours un risque. Suivez attentivement les consignes des guides.
Un bon niveau de forme est nécessaire. Les randonneurs réguliers, coureurs, ou ceux qui aiment les treks de plusieurs jours trouveront l’ascension accessible mais exigeante.
Le taux de réussite est d’environ 60 à 70% sur les tours de 3 jours. La majorité des échecs sont liés au mal des montagnes, pas à la condition physique ou à la technique.
La plupart des réservations se font via les agences de voyage à La Paz, où vous pouvez comparer les offres et consulter les avis récents.
Oui, prévoyez du liquide pour les acomptes, snacks, pourboires ou équipements achetés en dernière minute. Les cartes bancaires sont rarement acceptées.
L’ascension finale débute généralement entre minuit et 1 heure du matin, pour atteindre le sommet au lever du soleil et redescendre avant que la neige ne se détériore.
Les groupes guidés suivent des itinéraires établis aux heures les plus sûres. Les risques sont donc minimisés, mais la montagne reste toujours un environnement dangereux.
Oui, la sécurité est prioritaire. Les guides feront demi-tour si un membre de l’équipe ne peut pas continuer. La santé passe avant tout dans cette aventure en haute altitude.

Si vous souhaitez obtenir l’une des photos (les imprimer, les utiliser comme fond d’écran sur votre téléphone ou à des fins commerciales), vous pouvez facilement les trouver sur Pixieset. Si vous ne trouvez pas la photo que vous aimez, envoyez-moi un petit message sur Instagram (@HorizonHugo), et je l’ajouterai !

Prêt pour votre premier sommet à 6000 mètres ?

Si l’aventure vous tente, le Huayna Potosi prouve qu’on peut vivre de grandes choses sans exploser son budget. En deux ou trois jours, attendez-vous à des courbatures, à des vues spectaculaires et à un sentiment d’accomplissement indescriptible.

Si j’ai un conseil : entraînez vos jambes avant de venir, vous ne le regretterez pas !

Pour le prix, le défi et les souvenirs, cette montagne est unique en son genre.

Cadeau pour toi !

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    Je suis Hugo, un voyageur animé par la curiosité et une passion pour la découverte des recoins cachés du monde. Après avoir exploré plus de 30 pays en Amérique latine et en Asie du Sud-Est, j’ai appris que chaque aventure façonne ce que nous devenons. Je suis là pour partager ces leçons et inspirer votre prochaine grande aventure.

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      Hugo Mathieu

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